suite Rama et Vasistha
- francoisebadie
- 8 nov. 2022
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Rama demanda : Grands saint quelle méthode permet d’obtenir ce résultat, et comment savoir que la connaissance touche à son terme ?
VASISTHA, répondit :
du fait d’une méprise persistante, l’idée fausse qui veut que ce monde soit réel à développer de profondes racines. Toutefois cette notion erronée, peut-être extirpée le jour même où l’on recourt à la compagnie des Saints et à l’étude des saintes écritures. De tous les textes sacrés, ce Maharameyanam est le meilleur. Ce qui se trouve ici se trouve ailleurs ; ce qui ne se trouve pas ici ne se trouve nul part ailleurs. Cependant, si l’on ne souhaite pas étudier ce texte, on peut toujours en étudier un autre. Il n’y a pas d’inconvénient à cela.
Une fois chassée l’idée erronée et réalisée la vérité, cette réalisation sature tellement l’individu qu’il y pense en parle, en jouit et l’enseigne à autrui. De tels hommes sont parfois appelés jivanmuktas et aussi videhamuktas..
RAMA demanda :
SEI GNEUR quels sont les traits distinctifs des jivanmuktas (les libérés vivants) et des videhamuktas.. (les libérés dépouillés du corps) ?
VASISTHA répondit
celui qui, en menant une vie apparemment normale, ressent le monde entier en tant que vide, est un jivanmuktas. Il est éveillé, mais jouit du calme, du sommeil profond : plaisirs et douleurs ne l’affectent en aucune façon. Éveillé dans le profond sommeil, il n’est jamais éveillé à ce monde. Aucune tendance latente n’obscurcit jamais sa sagesse limpide. Bien qu’il paraisse dépendre de goûts, d’antipathies et de peurs, il est en fait aussi libre que l’espace. Il se trouve délivré del’ égoïsté et de la volition et, qui soit dans l’action ou dans l’inaction, son intelligence demeure inattachée. Nul ne le craint : il n’a peur de personne. Il devient.videhamuktas quand le moment venu, ils se dépouillent de son corps.
Le videhamuktas est, et pourtant n’est pas. Il n’est ni « je » ni l’« autre ». Il est le soleil qui brille. Vishnou le protecteur de toute chose, rudra le destructeur, brahmà le créateur ; il est l’espace, la terre, l’eau et le feu. Il est en fait la conscience cosmique. Cela qui est l’essence même de tous les êtres. Tout ce qui appartient au passé, au présent et à l’avenir, il est en vérité tout cela en même temps que lui seul.
RAMA interrogeant à nouveau VASISTHA :
Seigneur, ma perception est déformée. Comment puis-je accéder à l’état que vous avez indiqué ?
VASISTHA répondit :
ce qu’on nomme libération, O RAMA est en fait l’absolu lui-même qui, seul est. Ce qui est perçu ici en temps que « je » que « tu » etc. ne fait que semblait être cas il n’a jamais été créé. Comment pouvons-nous dire que ce Brahman est devenu tous ces mondes ?
O RAMA, je ne vois que l’or dans les ornements, que l’eau dans les vagues, que le mouvement dans l’air, que le vide dans l’espace, que la chaleur dans le mirage, rien d’autre. Semblablement je ne vois que Brahman l’absolu pas les mondes.
La perception des « mondes » et ignorance qui n’a pas commencé. Pourtant elle disparaîtra avec l’investigation quant à la nature de la vérité. Ne cesser d’être que ce qu’il a vu le jour. Ce monde n’a jamais vraiment pris naissance, et pourtant il donne l’impression d’être. L’exposition de cette vérité est contenue dans ce chapitre sur la création.
Quand eut lieu la dernière dissolution cosmique, tout ce qui avait paru être avant disparut. Alors ne demeurant que l’infini. Il n’était ni néant ni forme ni la vision qu’il voit ni la chose vue et il était impossible d’affirmer qu’il était ni qu’il n’était pas et ne possède pas d’oreilles, pas d’yeux, pas de langue et pourtant il entend, il voit et il mange. Il n’est pas tributaire d’une cause et il n’est pas créé : et ainsi que l’eau est la cause des vagues, il est la cause de tout. Cette lumière infinie et éternelle réside dans le cœur de tous : et dans sa clarté brille le mirage des trois mondes.
Quand vibre l’infini, les mondes paraissent émerger. Quand il ne vibre pas, les mondes paraissent sombrer. De même qu’un brandon qu’on fait vite tourner laisse apparaître un cercle, lequel disparaît dès que le bras s’immobilise. Qu’il vibre ou qui ne vibre pas il est le même partout à n’importe quelle époque. Si on ne le réalise pas on est le jouet de l’illusion : quand on le réalise tous les désirs et toutes les inquiétudes s’évanouissent.
Le temps est issu de lui. De lui provient la perception des objets perceptibles.
Action, forme, goût, odeur, son, toucher et pensée. Tu ne connais jamais que lui et c’est à lui que tu dois de connaître tout ça ! Il est dans celui qui voit, dans la vision et dans la chose vue en tant que processus même du voir.
Quand tu le connais, tu réalises ton SOI
Tiré du livre sacré de Swami Venkatesananda Edt Inner Quest.

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