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le mental

  • francoisebadie
  • 14 oct. 2022
  • 3 min de lecture

Ràma s’adressa à Vasistha :

O Saint plein de sagesse ! Veux-tu s’il te plaît me dire ce qu’est vraiment le mental.

Vasistha répondit :

on dit de l’espace que c’est un néant vide et inerte.

Le mental est lui aussi un néant vide. Que le mental soit réel ou irréel. Il est cela qui est appréhendé dans les objets de perception.

Ràma, la pensée est du mental, il n’y a pas de distinction entre les deux. Le soi revêtu du corps spirituel porte le nom de mental.

C’est lui qui provoque l’existence du corps matériel ou physique. L’ignorance, le samsara (l’histoire répétitive), le monde mental, la servitude, l’impureté et les ténèbres (ou inertie) sont autant de synonymes

. L’expérience seule est le mental : elle n’est autre que le perçu.

Un ornement ne diffère en rien de l’or dont il est fait. L’univers tout entier lui aussi et à jamais de la même nature que la conscience qui loge en chaque atome.

Ainsi qu’un ornement existe potentiellement dans l’or, l’objet existe dans le sujet. Mais quand cette idée de l’objet est fermement rejetée et retirée du sujet, alors la conscience seule existe sans même une objectivité apparente ou potentielle.

Quand l’homme réalise cela, des aberrations telles qu’attirance et répulsion, amour et haine, cessent dans son cœur. - ainsi que les conceptions erronées qu’il se fait du monde, de » tu » de » je « etc. même la tendance à objectiver prend fin. C’est la liberté

Ràma demanda alors :

Grand Saint si l’objet de perception réel, alors il ne cessera pas d’être.

S’il est irréel, alors nous ne le voyons pas comme irréel : comment surmonter cette contradiction ?

Vasistha répondit :

Pourtant, O Ràma, nous constatons que les Saints y sont parvenus !

Des objets extérieurs comme l’espace etc. et des facteurs psychologiques tels que « je » etc. n’ont d’existence qu’en tant que nom.

En réalité ni l’univers objectif ni le soi qui perçoit, ni la perception en tant que telle, ni le vide, ni l’ inerte n’existent : seul est « le un » la conscience cosmique.

En elle c’est le mental qui fait apparaître la diversité. Les différentes actions et expériences, l’idée d’asservissement et le désir de libération.

Ràma demande :

O Saint plein de sagesse ! Quelle est l’origine de ce mental et comment est-il apparu ? Veux-tu avoir l’obligeance de m’éclairer sur ces points ?

Vasisthas répond :

après la dissolution cosmique et avant l’émergence d’une nouvelle ère, l’univers objectif tout entier reposait en état de parfait équilibre.

Alors existait le seigneur suprême, l’éternel, non né, resplendissant de son propre éclat, qui est le tout et qui est omnipotent. Il dépasse l’entendement et la description.

Même si’l connus sous divers noms, comme Atma etc. ces noms représentent des points de vues et non point . La vérité.

Il est, et cependant n’est pas connu du monde : il est aussi à l’intérieur du corps, et pourtant il est loin. Ainsi que d’innombrables rayons se déversent du soleil, de lui émergent des divinités sans nombre tel le seigneur Vishnou ou. De lui sont issus des mondes infinis à la façon dont des ondulations plissent la surface de l’océan.

Il est l’intelligence cosmique au sein de laquelle entrent d’innombrables objets de perception. Il est la lumière dans laquelle brillent le soi et le monde. Il confère à chaque chose crée sa nature spécifique. En lui les mondes apparaissent et disparaissent, à la manière dont un mirage apparaît et disparaît à maintes reprises.

Sa forme (le monde) s’évanouit, mais son soi demeure inchangé. Il est présent en tout. Il est caché et déborde. Par sa seule présence, ce monde matériel apparemment inerte et ses habitants sont constamment actifs. Du fait de son omniscience omniprésente et toute-puissante, ses pensées mêmes se matérialisent.

Ce soi suprême ne peut se réaliser, O Ràma qu’au seul moyen de la sagesse, et certainement pas en s’adonnant à des pratiques religieuses. Ce soi ne se trouve ni prêt ni loin. Il n’est ni inaccessible ni en un pays lointain. Il est ce qui en l’homme paraît être l’expérience de la félicité, et se réalise donc en lui.

L’ascétisme et la pénitence, la charité et observance des vœux religieux ne conduisent nullement à la réalisation du seigneur. Seul le commerce des saints et l’étude des textes sacrés authentiques sont utiles car ils dissipent l’ignorance et l’illusion.

Quand l’homme est convaincu que ce soi seul est réel, il dépasse la souffrance, sur le chemin de la libération.

L’ascétisme, ou pénitence, est une souffrance qu’on s’impose à soi-même. Quelle valeur à la charité pratiquée avec des richesses acquises en trompant autrui ?

Seuls ceux qui le pratique récoltent les fruits d’une telle charité !

Les pratiques religieuses développent notre orgueil.

Il n’est qu’un moyen de remédier à l’ignorance que l’on a du seigneur. Renoncer de façon ferme et définitive au plaisir que procure les sens..

Ràma demanda : où réside ce seigneur et comment puis-je l’atteindre ?

Suite.

• Enseignement qui décortique la conscience : le yoga Vasistha



 
 
 

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